Vouloir faire la promotion du vin français au Brésil peut paraître une ambition énorme : la complexité de nos 50 000 produits différents par an peut elle être comprise par un peuple ayant une culture « vinistique » ou œnologique faible ?
D’abord on peut répondre que si la connaissance est limitée, la marge d’apprentissage est d’autant plus grande… La culture latine, la culture culinaire brésilienne finalement très proche de celle du sud méditerranéen de la France, permet des explications basées sur des goûts bien connus des brésiliens.
Les vins français sont différents des autres, pas toujours faciles, pas toujours accessiblse à la première gorgée (dernièrement un vin rouge de Savoie m’a semblé difficile d’accès et puis…l’acidité a colonisé la bouche des dégustateurs et la découverte a pris le pas sur l’étonnement..).
Les brésiliens sont un peuple intéressé par la nouveauté, l’étrange, la découverte…
La France a une image extrêmement positive et ce qui retient les brésiliens d’acheter du vin français n’est pas forcément le prix mais surtout l’impossibilité de déguster avant d’acheter…et la possibilité de comprendre le produit, ce qu’il raconte, ce qu’il remue…
Donc parmi les solutions pour développer la présence du vin français au Brésil, il convient de faire de la place au sens dans le marketing, expliquer dans des guides, des articles de journaux, des reportages la richesse humaine et la diversité gustative de nos vins, pourquoi nous optons souvent pour des assemblages de cépages comme on construit un plat en assemblant des goûts…Il n’y a pas de raccourci pour ça c’est un travail opiniâtre auquel il faut consacrer du temps et de l’énergie…c’est l’ambition de la « confraria » de son programme d’éducation professionnel et grand public…
Il faut, à mon avis montrer ce que nos vins ont de différent, parfois (souvent) d’exceptionnel…qu’ils sont des œuvres d’art à part entière (sauf quelques exceptions)… Un bien beau défi auprès d’un peuple formidable, plein d’énergie et tourné vers l’avenir…